Quand les ventes adoptent le bleu – blanc - rouge

Quand les ventes adoptent le bleu – blanc - rouge

Afficher les trois couleurs de notre drapeau national sur une étiquette et sur un site marchand est devenu, depuis quelques années, un véritable argument marketing. Le « made in France » est un sujet qui plaît aux clients, aux internautes et aux réseaux sociaux. 

 

Cocorico mais…

Indéniablement la fabrication française bénéficie d’une excellente image à l’international mais aussi dans l’hexagone. Souvent incarné par l’industrie du luxe et ses 130 marques emblématiques qui portent l’art de vivre à la française dans le monde entier, le « fabriqué en France » rencontre un réel succès auprès des consommateurs, bien au-delà des sacs Vuitton ou carrés Hermès. Depuis 2015, la « french touch » possède même sa propre fédération de consommateurs, la FIMIF, Fédération indépendante du made in France.

L’enjeu économique est réel : selon le Crédoc, 1 consommateur sur 2 déclare privilégier les produits français. Les Français sont même 3 sur 5 à affirmer être prêts à payer plus cher des produits fabriqués en France (soit 61 % des interrogés). Signe positif de cette prise de conscience, l’essor de l’industrie française du textile qui recrée à nouveau des emplois après 40 ans de dégringolade.

Près de la moitié de nos compatriotes de moins de 25 ans se disent prêts à dépenser plus pour acheter un bien français (48 %). Cet engouement atteint la barre des 70 % chez les seniors !

Pourtant les chiffres restent modestes, selon la FIMIF et à ce jour, les consommateurs passent encore difficilement à l’acte. Le Made in France ne représente que 5% des ventes de chaussures, 10% des jeux et jouets, 10% du prêt-à-porter, 40% pour le mobilier, etc. 

 

Comment se repérer ?

Face à l’engouement suscité par le savoir-faire hexagonal, l’Etat a mis en place un certain nombre de règles et de labels. Plusieurs cohabitent : Indication géographique, Entreprise du patrimoine vivant, Origine France Garantie, France Terre Textile… Attention ces labels ne garantissent pas une fabrication 100% française mais sont obtenus à certaines conditions même lorsque la production a été réalisée dans plusieurs pays. 

Selon les règles de La direction générale des douanes et droits indirects, « le produit fini made in France doit :

- Afficher une codification douanière différente de celles de ses matières premières et composants non français ;
- Respecter un seuil maximum de valeur de ses matières premières et composants non français par rapport à son prix ;
- Avoir fait l’objet en France de certaines opérations de transformation à partir des matières premières et composants non français. »

 

Très active dans ce domaine, la FIMIF mène des actions en faveur du marquage d’origine, et joue le rôle de lanceur d’alerte en combattant « les marques et enseignes pratiquant le « francolavage », cette technique de communication visant à tromper le consommateur sur l’origine des produits qu’il achète. »

Car le “Made in France” est perçu comme un gage de qualité : 60 % des personnes interrogées par le CREDOC considèrent que la qualité des produits français est meilleure que ceux d’Europe. 

 

Et sur internet ?

Certains portails en ont fait leur spécialité, comme L’Atelier français, Friendly Frenchy, By Français. Parmi les utilisateurs des applications Store Commander, saluons le succès des Foies gras Grolière, une belle histoire familiale et gourmande qui défend depuis 1960 la gastronomie française et dont le site marchand regroupe plus de 200 références. 

 

Encore plus ancien, le savoir-faire des porcelaines Revol date de 1768 ! La Maison Revol crée et fabrique des porcelaines culinaires prisées par les chefs des plus grands restaurants. Ce fabricant français a lancé ses sites il y a 4 ans : le premier site, revol1768, est destiné à valoriser les collections auprès du grand public qui peut y trouver la liste des points de vente commercialisant environ 400 références. Le deuxième site, plus étoffé, est réservé aux professionnels, revol-pro. Sur celui-ci, les chefs ont la possibilité de faire des demandes de devis, très fréquentes lors d’ouverture de restaurants. Enfin le 3e est un site marchand en anglais réservé au marché américain. Les collections sont les mêmes avec toutefois une orientation très « barbecue », une pratique chère aux américains ! 

 

Autre success story, celles des Bretelles de Léon, une marque 100% made in France, qui vend ce subtil accessoire de mode sur internet depuis 2012. Venue du e-commerce côté distribution, la dirigeante avait à cœur de promouvoir l’industrie française et conserver ainsi un vrai savoir-faire.

 

Ces trois marques réussissent parce qu’elles racontent une histoire, souvent puisée dans les racines familiales et culturelles françaises. C’est également le cas de 727Sailbags, qui embarque ses clients dans des aventures au long-cours sur toutes les mers du monde.

 

727 Sailbags, des sacs venus de l’océan

L’histoire de 727 Sailbags commence en 2005, lorsque Jean-Baptiste Roger, champion de voile, confectionne ses premières créations dans les voiles du voilier familial, un Farr 727. Jean-Baptiste est rejoint en 2010 par Erwann Goullin et Anna Beyou, et la start-up bretonne, basée à Lorient, grandit, grâce à ce trio d’entrepreneurs passionnés par la mer et la course au large.

Fin 2017, Nicolas Veto et Matthieu Bimbenet reprennent avec Anna Beyou la barre de 727 Sailbags, leader français du design et de la confection en voiles 100% recyclées, et acteur incontournable de l’économie circulaire.

727 Sailbags crée des collections de sacs en voile, des poufs en voile recyclée, transat, éléments de décoration, vêtements.

 

 

Chaque produit raconte une histoire puisqu’une fiche d’authentification explique d’où vient la voile qui a servi à le fabriquer, sur quelles mers elle a mené le bateau et à quelle course au large elle a participé. « Ce traçage, qui certifie l'origine de la voile et son recyclage, est très apprécié des clients, explique Charlotte Marilley, responsable Digital, qui sont en général des amateurs de voile ou des amoureux de l'océan. » 

Actuellement la marque possède deux points de vente, à Lorient et à Vannes, et travaille avec de nombreux revendeurs en France et dans le monde entier. Récemment un site dédié Amérique du Nord vient d’ouvrir. Charlotte : « C’est plus facile pour nous d’avoir un stock en propre sur le territoire US et de gérer un site hébergé aux Etats-Unis : le temps de chargement est moins long et le référencement est meilleur. » La marque participe à de nombreux salons : Maison & Objet à Paris, design à Milan, et autres salons nautiques. « L’étiquette française est un atout indéniable » reconnait Charlotte…

 

 

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